Un été avec les Kids de Larry Clark au Festival du Nouveau Cinéma à Montréal
The Smell of Us !
Cet
été, le réalisateur controversé Larry Clark connu pour les films
« Kids » et « Ken Park », débarquait à
Paris pour le tournage de son nouveau projet de film « The
Smell of Us ». Pourquoi Paris et pas aux États-Unis? Pour
reprendre les mots de Larry Clark lui-même, « because it’s a
fucking french film man » ! Le film traite de la dérive de la
jeunesse certes, thème récurrent dans les projets du réalisateur,
mais on y aborde aussi le fait que l’on soit aujourd’hui incapable de
communiquer entre nous malgré le fait que l’on soit plus
« connectés » que jamais. On veut montrer par des Kids
de la communauté skate à Paris que même entouré et dans des gangs
on finit toujours par être seul ou vivre de la solitude. Larry Clark
aime provoquer des réactions et confronter les gens à des tabous et
les Kids engagés pour jouer dans son film s’en sont bien assez vite
rendus compte.
été, le réalisateur controversé Larry Clark connu pour les films
« Kids » et « Ken Park », débarquait à
Paris pour le tournage de son nouveau projet de film « The
Smell of Us ». Pourquoi Paris et pas aux États-Unis? Pour
reprendre les mots de Larry Clark lui-même, « because it’s a
fucking french film man » ! Le film traite de la dérive de la
jeunesse certes, thème récurrent dans les projets du réalisateur,
mais on y aborde aussi le fait que l’on soit aujourd’hui incapable de
communiquer entre nous malgré le fait que l’on soit plus
« connectés » que jamais. On veut montrer par des Kids
de la communauté skate à Paris que même entouré et dans des gangs
on finit toujours par être seul ou vivre de la solitude. Larry Clark
aime provoquer des réactions et confronter les gens à des tabous et
les Kids engagés pour jouer dans son film s’en sont bien assez vite
rendus compte.
Rappelez-vous, on vous en avez déjà parlé ici avec Antoine, envoyé spécial Vida Skate en immersion.
Larry Clark au Festival du Film Américain de Deauville, septembre 2013 |
Un
projet en parallèle
projet en parallèle
En
parallèle du tournage de deux mois de « The Smell of Us »,
Darjeeling production donne vie à son projet de filmer le cinéma en
temps réel, de suivre les acteurs, leurs émotions, leurs vies et
ce, en mettant le focus que sur eux. Alors la production se met en
place avec Morgane et Dajeeling côté production, ARTE Creative pour
la diffusion et le réalisateur Thomas Kimmerlin. Un pilote sort sur
la plateforme de ARTE Creative dès juillet et le projet est mené de
tel sorte que la websérie comporte huit épisodes de 6 minutes, à
raison d’un épisode criant de vérité et d’émotions vraies tous
les huit jours. Le projet se veut très expérimental et ne comporte
aucune écriture de scénario puisque le tournage de la websérie
dépend de ce qui se passe sur le plateau de tournage du film de
Larry Clark. Quoiqu’il arrivait sur le plateau, action ou non, un
nouvel épisode de « Un été avec les Kids de Larry Clark »
devait sortir sur la toile de manière hebdomadaire.
parallèle du tournage de deux mois de « The Smell of Us »,
Darjeeling production donne vie à son projet de filmer le cinéma en
temps réel, de suivre les acteurs, leurs émotions, leurs vies et
ce, en mettant le focus que sur eux. Alors la production se met en
place avec Morgane et Dajeeling côté production, ARTE Creative pour
la diffusion et le réalisateur Thomas Kimmerlin. Un pilote sort sur
la plateforme de ARTE Creative dès juillet et le projet est mené de
tel sorte que la websérie comporte huit épisodes de 6 minutes, à
raison d’un épisode criant de vérité et d’émotions vraies tous
les huit jours. Le projet se veut très expérimental et ne comporte
aucune écriture de scénario puisque le tournage de la websérie
dépend de ce qui se passe sur le plateau de tournage du film de
Larry Clark. Quoiqu’il arrivait sur le plateau, action ou non, un
nouvel épisode de « Un été avec les Kids de Larry Clark »
devait sortir sur la toile de manière hebdomadaire.
La
websérie suit donc principalement 4 des Kids du film : Lukas,
Théo, Hugo et Diane. Ils en sont tous à leur première expérience
en tant qu’acteurs et rencontrent des frustrations et des
difficultés. Pour reprendre les mots du réalisateur Thomas
Kimmerlin rapportés par Elodie Cabrera dans son article pour Rue89 (http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/09/11/webserie-arte-ratez-ete-les-kids-larry-clark-245535),
« Je [Thomas Kimmerlin] voulais retranscrire le plus fidèlement
possible ce que ces jeunes étaient en train de vivre, sans les
glorifier ni les montrer dans des instants trop tristes. Être juste
et vrai. »
websérie suit donc principalement 4 des Kids du film : Lukas,
Théo, Hugo et Diane. Ils en sont tous à leur première expérience
en tant qu’acteurs et rencontrent des frustrations et des
difficultés. Pour reprendre les mots du réalisateur Thomas
Kimmerlin rapportés par Elodie Cabrera dans son article pour Rue89 (http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/09/11/webserie-arte-ratez-ete-les-kids-larry-clark-245535),
« Je [Thomas Kimmerlin] voulais retranscrire le plus fidèlement
possible ce que ces jeunes étaient en train de vivre, sans les
glorifier ni les montrer dans des instants trop tristes. Être juste
et vrai. »
Larry Clark et les Kids |
À
la réalisation
la réalisation
Comme
mentionné précédemment, à la réalisation du projet de « Un
été avec les Kids de Larry Clark » était Thomas Kimmerlin.
De Lille, le réalisateur est aussi photographe professionnel et
enchaîne les projets en lien avec l’image, que ce soit des films, du
vidéo, de la photo et ce, pour le web comme pour l’impression. Dans l’industrie, on le considère comme étant un
artiste rigoureux qui ne s’arrête que lorsque le travail à faire
est fait, et bien fait. On le qualifie également de très intuitif,
créatif; de quelqu’un qui prend passion à travailler son art.
mentionné précédemment, à la réalisation du projet de « Un
été avec les Kids de Larry Clark » était Thomas Kimmerlin.
De Lille, le réalisateur est aussi photographe professionnel et
enchaîne les projets en lien avec l’image, que ce soit des films, du
vidéo, de la photo et ce, pour le web comme pour l’impression. Dans l’industrie, on le considère comme étant un
artiste rigoureux qui ne s’arrête que lorsque le travail à faire
est fait, et bien fait. On le qualifie également de très intuitif,
créatif; de quelqu’un qui prend passion à travailler son art.
Pour
la série, Thomas a suivi les quatre jeunes acteurs dans leurs hauts
et leurs bas. Il en est même devenu leur confident. La relation
entre les jeunes et le réalisateur en est une de confiance et de
proximité de sorte qu’il est à l’écoute des désirs de Théo,
Lukas, Hugo et Diane côté montage. Si les jeunes sont tous assez
différents les uns des autres de par leurs personnalités, ils sont
tous très attachants dès le premier épisode de la websérie. Les
rencontres, les cafés, rien n’a jamais été forcé entre Thomas et
les Kids et c’est ce qui amène de beaux instants purs et bruts,
criants de vérité. Car les jeunes ont vécu des moments difficiles,
notamment dans l’épisode 4 où l’on apprend en même temps qu’eux
que Larry Clark met une fin aux personnages de Lukas, Théo et Hugo.
Il ne reste plus que 9 jours de tournage au film à ce moment là et
les 4 jeunes acteurs digèrent difficilement la nouvelle. De nouveaux
jeunes qui au début n’avaient que de petits rôles ou parfois même
qu’une seule scène à jouer se retrouvent maintenant sous le feu des
projecteurs non pas sans malaise pour certains. Hugo, le penseur de
la bande, se dit frustré de se faire couper l’herbe sous le pied, de
ne pas pouvoir venir à l’aboutissement d’un projet dans lequel il
s’implique depuis déjà un bon moment.
la série, Thomas a suivi les quatre jeunes acteurs dans leurs hauts
et leurs bas. Il en est même devenu leur confident. La relation
entre les jeunes et le réalisateur en est une de confiance et de
proximité de sorte qu’il est à l’écoute des désirs de Théo,
Lukas, Hugo et Diane côté montage. Si les jeunes sont tous assez
différents les uns des autres de par leurs personnalités, ils sont
tous très attachants dès le premier épisode de la websérie. Les
rencontres, les cafés, rien n’a jamais été forcé entre Thomas et
les Kids et c’est ce qui amène de beaux instants purs et bruts,
criants de vérité. Car les jeunes ont vécu des moments difficiles,
notamment dans l’épisode 4 où l’on apprend en même temps qu’eux
que Larry Clark met une fin aux personnages de Lukas, Théo et Hugo.
Il ne reste plus que 9 jours de tournage au film à ce moment là et
les 4 jeunes acteurs digèrent difficilement la nouvelle. De nouveaux
jeunes qui au début n’avaient que de petits rôles ou parfois même
qu’une seule scène à jouer se retrouvent maintenant sous le feu des
projecteurs non pas sans malaise pour certains. Hugo, le penseur de
la bande, se dit frustré de se faire couper l’herbe sous le pied, de
ne pas pouvoir venir à l’aboutissement d’un projet dans lequel il
s’implique depuis déjà un bon moment.
Outre
ce gros revers de situation pour les Kids, ils relèvent d’autres
difficultés tel que la manière de jouer telle ou telle genre de
scène sans trop d’indications de Larry Clark, l’attente sur les
plateaux de tournage (Épisode 3 – Plateau à Montreuil où on
ouvre sur un des Kids qui dit « Ouais
j’me fais chier. Parce qu’on s’emmerde. Trop d’attente. On s’fait
chier. J’ai attendu, j’ai mangé, j’ai bu, j’ai skaté et j’ai
attendu. »)
ou encore la dissociation (ou l’entremêlement) de leurs personnages
à eux-mêmes.
ce gros revers de situation pour les Kids, ils relèvent d’autres
difficultés tel que la manière de jouer telle ou telle genre de
scène sans trop d’indications de Larry Clark, l’attente sur les
plateaux de tournage (Épisode 3 – Plateau à Montreuil où on
ouvre sur un des Kids qui dit « Ouais
j’me fais chier. Parce qu’on s’emmerde. Trop d’attente. On s’fait
chier. J’ai attendu, j’ai mangé, j’ai bu, j’ai skaté et j’ai
attendu. »)
ou encore la dissociation (ou l’entremêlement) de leurs personnages
à eux-mêmes.
Visuellement,
les plans sont lents et l’ambiance est teintée par la musique de
fond parfois lourde, parfois pleine d’espoir pour ces jeunes qui ont
tous perdus un petit quelque chose d’eux-mêmes mais qui sont aussi
sortis grandis de l’expérience. Les plans au ralenti amène
l’impression d’une contemplation de cette jeunesse de Paris. Le point
fort de la série est bien entendu la manière dont Thomas Kimmerlin
réussi à nous faire comprendre et limite vivre l’ambiance qui règne
sur le plateau de tournage. La série à un côté visuel très
poétique qui se mêle à merveille avec ce qu’amène le scénariste
du film de L.Clark, S.C.R.I.B.E. Rien de ce qui est présenté est
inutile. Thomas nous livre intentionnellement des clés de
compréhension face au film, à Larry Clark, à la communauté skate
de Paris et de cette jeunesse qui la compose, ainsi que notre rapport
à Internet et à la technologie d’aujourd’hui.
les plans sont lents et l’ambiance est teintée par la musique de
fond parfois lourde, parfois pleine d’espoir pour ces jeunes qui ont
tous perdus un petit quelque chose d’eux-mêmes mais qui sont aussi
sortis grandis de l’expérience. Les plans au ralenti amène
l’impression d’une contemplation de cette jeunesse de Paris. Le point
fort de la série est bien entendu la manière dont Thomas Kimmerlin
réussi à nous faire comprendre et limite vivre l’ambiance qui règne
sur le plateau de tournage. La série à un côté visuel très
poétique qui se mêle à merveille avec ce qu’amène le scénariste
du film de L.Clark, S.C.R.I.B.E. Rien de ce qui est présenté est
inutile. Thomas nous livre intentionnellement des clés de
compréhension face au film, à Larry Clark, à la communauté skate
de Paris et de cette jeunesse qui la compose, ainsi que notre rapport
à Internet et à la technologie d’aujourd’hui.
L’après-coup
La
websérie maintenant terminée, tous les épisodes sont disponibles sur la page web d’ARTE Creative. Je vous
conseille vivement d’aller visionner ces huit épisodes d’ailleurs; le projet est original, créatif et très bien réalisé.
websérie maintenant terminée, tous les épisodes sont disponibles sur la page web d’ARTE Creative. Je vous
conseille vivement d’aller visionner ces huit épisodes d’ailleurs; le projet est original, créatif et très bien réalisé.
Ici
à Montréal, le Festival du Nouveau Cinéma va déjà bon train et
parmi les conférences et les projections à la programmation de
l’édition 2013, Thomas Kimmerlin sera de passage pour faire une
étude de cas de son projet de websérie documentaire. La
présentation aura lieu le mercredi 16 octobre prochain, au Centre
PHI (espace A), à 14h55. Je ne vous en dis pas plus, à vous de
prendre le temps de non seulement écouter les épisodes de « Un
été avec les Kids de Larry Clark », mais d’aussi vous
présenter à la conférence du réalisateur derrière le projet.
à Montréal, le Festival du Nouveau Cinéma va déjà bon train et
parmi les conférences et les projections à la programmation de
l’édition 2013, Thomas Kimmerlin sera de passage pour faire une
étude de cas de son projet de websérie documentaire. La
présentation aura lieu le mercredi 16 octobre prochain, au Centre
PHI (espace A), à 14h55. Je ne vous en dis pas plus, à vous de
prendre le temps de non seulement écouter les épisodes de « Un
été avec les Kids de Larry Clark », mais d’aussi vous
présenter à la conférence du réalisateur derrière le projet.
Ça
promet et la présentation de mercredi est donc un événement à
inscrire à vos agendas. En attendant, à vos épisodes!
promet et la présentation de mercredi est donc un événement à
inscrire à vos agendas. En attendant, à vos épisodes!
Pour plus d’informations ou pour la programmation 2013 du festival du Nouveau Cinéma, allez visiter le http://www.nouveaucinema.ca/ .
Royep
Rédacteur en chef
Rédacteur en chef